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Deux étudiantes de la Faculté d'éducation à la conquête de l'Everest

25 septembre 2008

Anick Gareau

Depuis la mi-juillet, Andrée-Anne Guillemette et Catherine Gagnon se préparent pour une expédition qui les conduira au premier camp de base de l'Everest, et ce, dans le but de venir en aide aux enfants atteints de maladies qui menacent leur vie. Elles partiront pour le Népal au mois de mai.

Les deux jeunes femmes, accompagnées de 28 autres grimpeurs, prendront part à l'ascension de l'Everest dans le cadre de la série Sommets pour leurs vœux lancée par la fondation Fais-un-vœu Québec. Chaque membre de l'équipe doit recueillir une somme de 7000 $ en dons qui sera destinée à la réalisation d'un vœu formulé par un enfant. Sans compter qu'il doit couvrir les coûts reliés à son voyage, estimés à environ 5000 $. Avant de partir en voyage, chacun aura la chance de rencontrer l'enfant auquel il aura été jumelé. Autant pour l'enfant qui voit son vœu s'exaucer que pour les personnes qui contribuent à cette réalisation, l'expérience s'annonce magique.

Antoine Plouffe, l'ami de cœur de Catherine, participe aussi au projet. Ensemble, les trois Estriens ont lancé une campagne de financement pour amasser pas moins de 40 000 $. Disposant de seulement huit mois pour relever le défi, ils sont conscients qu'il s'agit d'un objectif de taille. «Après avoir surmonté cette montagne, ce sera rien de gravir l'Everest!» s'exclame Andrée-Anne, à la rigolade.

Dévotion et détermination

Ce n'est pas par hasard si les deux étudiantes en adaptation scolaire et sociale ont choisi de soutenir la fondation Fais-un-vœu Québec. La cause des enfants leur tient à cœur. Puisqu'elles sont déjà impliquées auprès d'enfants présentant des difficultés d'apprentissage ou une déficience intellectuelle, l'idée de faire une différence cette fois dans la vie d'enfants atteints de maladies graves les a facilement interpellées.

Au départ, les gens de leur entourage manifestaient plus de scepticisme que d'enthousiasme. Pour certains d'entre eux, la vie d'étudiant est bien assez exigeante et leur accapare déjà tout leur temps. «Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi on s'investit autant dans ce projet, confie Catherine. Je croyais que la motivation nous viendrait des autres, mais c'est plutôt un mouvement dans lequel on les entraîne à partager notre motivation.»

Poursuivant des études supérieures à temps plein, Andrée-Anne et Catherine ont développé des aptitudes pour équilibrer leurs différents engagements. «Nous sommes plus organisées, plus à notre affaire. Nous nous sommes engagées à ce que notre projet se réalise», explique Catherine. Malgré un horaire chargé (conférence de presse, recherche de commanditaires, activités de financement, etc.), elles dégagent une énergie extraordinaire. «Concrètement, il n'y a rien qui puisse nous arrêter!» soulignent-elles, les yeux pétillants.

Une expérience accessible à tous

En plus de concilier études universitaires et projet d'aide humanitaire, Andrée-Anne et Catherine suivent un programme d'entraînement au centre sportif de l'Université. Le trekking au Népal demande un bon niveau d'endurance à l'effort. Les principaux muscles sollicités sont ceux des jambes, mais aussi ceux du dos, étant donné que les grimpeurs porteront un sac à dos d'environ 40 livres. La randonnée pédestre en montagne constitue toutefois le meilleur entraînement.

Par contre, la forme physique n'est pas le facteur déterminant au bon déroulement de l'expédition. Ce qui risque de jouer contre Andrée-Anne et Catherine, c'est davantage leur capacité à s'adapter à l'altitude. Le premier camp de base de l'Everest se situe à 5380 m au-dessus de la mer. Le corps humain est capable de s'adapter à la raréfaction de l'oxygène si on lui en donne le temps.

L'itinéraire prévoit une montée graduelle de façon à favoriser l'acclimatation. L'ascension jusqu'au camp de base s'étendra sur 10 jours. Le groupe marchera trois à cinq heures par jour. Le reste du temps, il ira à la rencontre des populations et découvrira la mosaïque culturelle du pays. Pour s'imprégner des us et coutumes, les membres du groupe s'arrêteront pour la nuit dans des familles sherpa. Depuis des siècles, le peuple sherpa est reconnu pour accompagner les expéditeurs dans la chaîne de montagnes himalayennes.

De nombreuses activités de financement sont prévues tout au long de l'année. Pour contribuer à la réussite du projet, téléphoner au numéro suivant : 819 679-3286.